Parfois, 90 minutes de jeu ne suffisent pas pour décider du vainqueur d’un match de football. Dans le cadre de certains tournois, si aucun vainqueur n’a été déclaré après deux mi-temps de 45 minutes lors des éliminatoires, la rencontre est prolongée. Ce qui donne lieu à l’un des moments les plus palpitants de ce sport, il s’agit bien évidemment de la prolongation. Alors, dans ce cas, qu’est-ce qui marque l’arrêt de jeu entre les deux formations adverses ? Voici tout ce que vous devez savoir sur le fonctionnement de la règle de prolongation au foot.
Comment fonctionne la prolongation au football ?
La prolongation commence par un tirage au sort, qui permet de déterminer le côté que chaque formation défendra et l’équipe qui donnera le coup d’envoi. La totalité du temps alloué à cette période est utilisée pour déterminer le vainqueur (le club affichant le plus de scores). Il n’y a donc pas de protocole de « but en or » qui s’applique durant cette phase. Si le score est toujours nul à la fin du temps imparti, une séance de penalties sera disputée.
Quelle est la durée de la prolongation ?
Lorsque deux clubs s’affrontent au foot et restent à égalité ou sans score jusqu’à la fin du temps réglementaire, ils partent en prolongation. En principe, la durée allouée à ce temps additionnel de jeu varie en fonction de la compétition et des protocoles qui la régissent. Dans la plupart des championnats internationaux, les prolongations durent deux périodes de 15 minutes chacune, avec une pause de cinq minutes entre les deux périodes.
Pourquoi les prolongations sont-elles si crispantes ?
Les temps supplémentaires dans les tournois sportifs, qu’il s’agisse de football, de basket-ball ou d’autres disciplines, sont des moments où la tension atteint son apogée. À ce stade du match, chaque action, chaque décision, peut être déterminante et mener à la victoire ou à la défaite. Cette pression intense affecte non seulement les footballeurs, mais aussi les spectateurs.
La tension est à son comble
Au cours des temps supplémentaires, l'enjeu est souvent amplifié par la fatigue tant physique que mentale des footballeurs. Après avoir déjà disputé une période réglementaire complète, ils doivent puiser dans leurs réserves pour maintenir leur performance au plus haut niveau. Cette situation met en lumière la résilience et la détermination de chaque athlète, car une seule erreur peut coûter très cher. Les supporters ou encore les spectateurs, quant à eux, sont sur le qui-vive et vivent ces moments avec une intensité émotionnelle accrue. Les émotions de ceux-ci oscillent entre espoir et crainte à chaque instant, ce qui instaure une atmosphère de suspense. Cette ambiance électrique dans les stades et devant les écrans amplifie la pression qui règne lors des temps supplémentaires.
On ressent la peur des équipes
La peur de l’erreur est omniprésente chez les footballeurs durant les prolongations. Conscients que le moindre faux pas peut offrir la victoire à l’adversaire, ils jouent souvent avec une prudence exacerbée. Cette appréhension se traduit par des stratégies plus conservatrices, où la priorité est donnée à la défense et à la minimisation des risques. Les formations cherchent à éviter les fautes coûteuses et les pertes de balle qui pourraient se transformer en opportunités décisives pour leurs opposants. De plus, la peur de décevoir leurs supporters, leurs entraîneurs et eux-mêmes peut paralyser certains footballeurs. La pression psychologique est immense, car les temps supplémentaires sont généralement perçus comme un test ultime de caractère et de compétence.
Quand les prolongations ont-elles été utilisées pour la première fois dans le football ?
Les prolongations figurent dans les protocoles du football depuis 1897. Cependant, il a fallu beaucoup de temps pour qu’elles soient utilisées de la manière dont elles le sont aujourd’hui. Pendant un moment, certaines formations ont disputé des temps supplémentaires au cours desquelles celle marquait le but victorieux mettait fin au match. Mais parfois, aucune équipe n’arrivait à marquer et cette période pouvait à elle seule durer plus de trois heures !
Que se passe-t-il si une rencontre se termine par une égalité ?
Si vous n’êtes pas familier avec le monde du football, il est logique que vous vous demandiez comment départager deux formations en cas d’égalité. Pour un amateur de football, la réponse à cette question est assez simple. Sachez tout simplement que lorsqu’une rencontre qui se dispute entre deux équipes de football se termine par égalité, elle suit certaines exigences.
La prolongation : 30 minutes de jeu supplémentaire
Après qu’un match se soit interrompu sur une égalité à la fin du temps réglementaire, les équipes auront droit à une demi-heure de jeu supplémentaire. Contrairement à la durée d’une mi-temps au foot, ces 30 minutes sont habituellement réparties en deux quarts d’heure. Lorsque le principe de la victoire subite n’est pas appliqué pendant le match, le temps complémentaire se poursuit même après un but. La demi-heure doit alors se disputer dans son intégralité. Toutefois, si le temps de jeu additionnel se termine également par une égalité, la rencontre passe aux séances de penalties. Chaque club doit tirer cinq penalties et celui qui en marque le plus remporte la rencontre. Soulignez que la séance de tir se poursuit jusqu’à ce qu’un club s’en sorte victorieux. Dans ce cas, l’équipe gagnante doit avoir inscrit plus de points.
La fin des prolongations
Il faut par ailleurs souligner que de nombreuses fédérations de football envisagent désormais la suppression du temps supplémentaire accordé aux athlètes. C’est par exemple le cas de la Coupe de France dont la prolongation a été supprimée par le comité de la FFF en juin 2020. Dorénavant, l'issue des rencontres sera décidée aux tirs au but si le résultat demeure identique après 90 minutes, à l'exception des matchs de la finale. En effet, cette décision serait due en raison du calendrier surchargé des joueurs, qui disputent un grand nombre de matchs tout au long du championnat. Aussi, de nombreux réseaux de chaînes de télévision possédant des droits de diffusion des grandes compétitions internationales de football sont tenus par des sponsorings. Ceux-ci sont fournis par des médias et des publicitaires qui préfèrent un dénouement rapide des matchs.
La solution proposée par Dario Perkins
Dario Perkins, un économiste et un observateur de football, propose sur le Slate’s soccer blog une alternative innovante pour décider des matchs en cas d’égalité. Cette alternative consiste en occurrence à organiser les tirs au but avant d’aborder la prolongation. Selon cette proposition, les formations procéderaient à la séance de tirs au but immédiatement après la fin du temps réglementaire. Si le temps supplémentaire est ensuite nécessaire, il serait joué en connaissant déjà l’avantage ou le désavantage déterminé par les tirs au but. Cette méthode fait l’objet de nombreux débats dans le monde du football. En effet, elle pourrait radicalement changer la dynamique des temps supplémentaires et avoir un impact significatif sur le résultat final des matchs. De nombreuses personnes pensent que cette idée pourrait réduire la pression physique sur les footballeurs et maintenir l’intérêt des spectateurs.
La règle de but en or en période de prolongation
La prolongation en foot utilise également le principe du but en or ou de la victoire subite. Ce qui signifie que le premier score inscrit durant cette phase met fin à la rencontre. Si un club marque pendant cette période, la rencontre prend fin et l’équipe qui fait trembler les filets est déclarée gagnante. Si aucun club ne marque durant cette phase, les footballeurs iront aux tirs au but. La règle de cette victoire a été introduite pour encourager les formations à attaquer et à marquer des points durant le temps supplémentaire. Cette dernière réduit la durée du temps complémentaire et évite les rencontres épuisantes et les blessures inutiles aux footballeurs. Toutefois, le principe de cette victoire est rarement appliqué dans les tournois de foot.
Combien de remplacements sont autorisés dans un match avec prolongation ?
Les temps supplémentaires peuvent avoir un impact significatif sur les joueurs, tant sur leur état physique que mental. C’est pour cette raison que les remplacements sont autorisés durant cette phase. Pour une durée de match de foot normale, cinq remplacements sont autorisés par club. Lorsque la rencontre se prolonge, les managers disposent d’un temps supplémentaire pour effectuer un dernier remplacement. Donc, avant la fin d’un match, un entraîneur peut effectuer jusqu’à six remplacements, et ce, uniquement lorsque la rencontre se termine en prolongation.
Règles des prolongations au football
Heureusement, les critères qui accompagnent ce temps additionnel en football ne sont pas très différents de celles qui régissent le reste du jeu. Règles des temps supplémentaires au football :
- les prolongations au football durent au total une demi-heure
- le temps supplémentaire est divisé en deux périodes de même durée
- chaque période de jeu doit durer un quart d’heure
- la formation qui inscrit le meilleur score est déclarée vainqueur
Par ailleurs, une pause de 5 minutes est autorisée entre les deux périodes. De même, comme pour un match normal, le club qui donne le coup d’envoi en abordant cette phase ne le fera pas après la mi-temps. Aussi, en cas de résultat nul à la fin du temps imparti, les footballeurs qui composent ces clubs disputeront une séance de penalties. Enfin, retenez qu’il est possible que les deux formations fassent des remplacements de joueurs pendant cette phase.
Pour finir, la prolongation au football est un élément fascinant qui ajoute une dimension supplémentaire de suspense et de défi. Elle met à l’épreuve non seulement les compétences techniques et tactiques des footballeurs, mais aussi leur endurance physique et mentale. Bien que les temps supplémentaires puissent être éprouvants et stressants, elles sont aussi le théâtre des moments les plus mémorables de l’histoire du football. Comprendre leurs mécanismes et leurs règles permet de les apprécier davantage.
